Jean-Luc Touly, militant chevronné de la gauche écolo, figure en 19e position sur la liste menée par Florian Philippot au scrutin du 26 mai.
Le transfert est passé inaperçu. Il est pourtant spectaculaire. Jean-Luc Touly, militant chevronné de la gauche écolo, figure sur la liste de Florian Philippot aux élections européennes du 26 mai.
Délégué syndical CGT puis FO chez Veolia, dont il avait dénoncé les pratiques de gestion de l’eau, militant anticorruption avec l’association Front républicain d’Intervention contre la Corruption (Fricc) et ancien de la Fondation Danielle-Mitterrand, ce retraité de 65 ans avait par ailleurs été élu conseiller régional d’Ile-de-France avec EELV en 2010, avant de rejoindre le groupe du Parti de Gauche à la fin de son mandat.
Sans étiquette depuis mais engagé auprès des « gilets jaunes », Jean-Luc Touly rejoint donc la liste des Patriotes menée par Florian Philippot, en 19e position. « L’enjeu est de pouvoir porter les idées défendues par les “gilets jaunes”, plaide-t-il. Et Florian Philippot nous a tendu la main. Cela n’a pas été très difficile de se mettre d’accord : sur la question sociale, c’est une feuille de papier à cigarette qui nous sépare. »
S’il reconnaît que son choix n’apparaît pas d’une « évidence totale »[sic], Touly en défend toutefois la cohérence autour de la sortie de l’Europe : « L’objectif, c’est de créer un rassemblement des souverainistes sociaux, sur un arc qui peut aller de La France insoumise à Florian Philippot », explique celui qui, apprend-on aussi, avait déjà voté Marine Le Pen au second tour en 2017.